MA LANGUE
s´égare près de ton cou
ma langue touche ta langue
mes dents farouches
boivent dès ton épaule
la sueur de nos efforts acharnés
Pourtant mes lèvres
ah mès levres
où vont-ils?
Tandis que mes doits sur ton ventre
caressent tes vallées dans un tour de forçe
tendre et profond
la paume de ma main droite
cernant ton pied
devient l´etrier
de tes soupires affolés
Le lendemain matin
ma belle
ma belle rassassiée
n´est qu´une ligne rougâtre
encore noircie par l´lombre de la terre
qui tourne sur soi même
au rythme de tes anches
et également
des miennes
Parce que notre tache fondamentale
cette longue soirée
est accomplie seulement
au soleil levant
qui dépend etroitement
de l´énergie dégagée par nous
et dans la peau
et dans nos âmes
qui s´aiment
autant
Ighog Pagha