viernes, 12 de mayo de 2017

pas loin de la Gare de l Est

Pas loin de la Gare de l´Est

tout d ´un coup

au milieu des rythmes en cascade du souk

ma poitrine se colle à la sienne

ma peau mate contre sa peau blanche

alors elle ouvre sa jambe gauche 

pour se laisser tomber sur ma jambe droite

tandis que me mains guident ses anches vers la ligne de l´aube


Au milieu de la salle detournée en salsodrome vibrant

 je entrevois dans la fumée

le long sourire de Patrick notre cher ami

anarchiste et bourgeois de cet espèce si abondant à Paris



Minuit est passé  et ma belle copine ne s´est pas transfigurée

 elle s´assoit pour boire un coup et me regarder danser tout seul

j´aime bien  la provoquer

 avec mes mouvements cadencés d´anches 

Au même temps

sur ma droite

quatre jeunes nanas américaines se laissaient carésser 

sans contre façon 

"liberamente"

par deux africains ravis à la peau  métallique bleuâtre 

Leurs cous brillent avec la salive que les filles dépeignent

savoureusement le long des muscles durs

de ces noirs égarés dans la gaie nuit lumineuse

 d´une parisienne transition vendredi-samedi 


durant le premier tiers des années quatre vingt dix

du siècle dernier

quand les fêtes multiraciales aux rives de la Seine 

étaient possibles

et rien que pour cela

elles furent et restent 

encore

très intenses dans mon âme lointaine

Igor Parra aux bords orientaux du pacifique meridional.... tremblant